A toi ma sœur, et à tous ceux et celles qui sont jumeaux survivants, né seul, tout seul.
Je sais, tu as l’impression que c’est injuste que je sois parti. Tu te demandes pourquoi c’est moi qui suis parti.
Ce n’était pas possible pour maman de mener à terme cette grossesse avec nous deux, étant donné nos énergies d’enfants des étoiles, trop de vibration d’un coup.
Souviens-toi, maman était déjà mal, déjà triste et dépressive pendant notre gestation. Souvent débordée avec toi, imagine si l’on avait été deux, deux comme toi plein de fougue.
Il y avait un choix à faire, toi ou moi. C’est moi qui ai choisi de partir. C’est moi qui ai pris cette décision.
Et tu n’as pas la meilleure place, crois-moi. Tu n’as pas à te sentir coupable de quoi que ce soit. Ici je suis libre, heureux, léger, joyeux. Tout en profitant du spectacle.
Je te vois, je te regarde, je te soutiens. De ton côté tu vis avec cette difficulté, ce manque, et tout ce que tu es venu transcender, tout ce que tu as à apprendre ici.
C’est toi ma douce qui avait un corps féminin, qui pouvait porter la vie. La puissance d’une femme forte.
Ta mission était trop importante : porter, mettre au monde et élever des enfants des étoiles, et contribuer à honorer la maternité sacrée.
Je te vois tu sais et je suis fier de toi. L’une de mes plus belles fiertés a été au moment où je suis parti, j’ai ressenti cette douleur dans ta poitrine, j’ai ressenti qu’on t’arrachait le cœur. Maman n’était pas du tout réceptive, attentive, ni connectée à toi.
J’ai senti que tu hésitais à me rejoindre, j’ai senti que tu avais lutté contre cette envie folle de tout abandonner, de tout lâcher.
Déjà dès le départ tu avais vécu le pire obstacle, et tu l’as surmonté.
Je suis tellement fier que tu sois resté seule malgré tout.
Je suis tellement fier que tu aies eu le courage d’aller jusqu’au bout de ce sur quoi tu t’étais engagée.
Parfois personne n’est d’accord avec toi, et tu t’entêtes à quand même y aller. Tu as raison, je suis derrière toi, avec toi, toujours et encore.
Parfois tu entends une phrase drôle dans ta tête, c’est moi, j’essaie de t’amener vers plus de joie, d’autodérision.
Parfois tu sens un souffle passer, une chaleur, c’est encore moi.
Tu vois je suis là à tes côtés.
Il suffit que tu te connectes à moi pour que je sois près de toi.
Ma sœur, ma SIS, je te vois, je te regarde, je te ressens.
Je t’aime.
*** Message que j'ai canalisé lors d’une communication subtile avec mon frère ***
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